Groupe de travail sur le FN
L’installation du vote FN au sein de la ruralité Morbihannaise.
Depuis les dernières élections nous pouvons constater une évolution à deux échelles du vote FN dans le département : d’un côté les zones urbaines plutôt industrialisées et d’un autre les zones rurales où l’agroalimentaire est développé. Arrêtons-nous sur le canton de Ploërmel.
Lors des dernières élections départementales, en 2015, pour la première fois le pays de Ploërmel avait le choix pour une élection locale entre la droite dite classique et le Front National.
La « décomplexion » vient d’ailleurs :
Ce Binôme présent au second tour de cette élection n’a pas d’ancrage locale, l’un travail dans le Finistère après avoir « roulé sa bosse » sur tout le territoire, l’autre est passé de petit boulot en période de chômage du sud de la France à l’Ile de France. Pas de présence en milieu associatif ou d’investissement local.
Explosion du nombre d’adhérents :
Même s’il est difficile d’avoir le nombre exact d’adhérents du FN sur le canton de Ploërmel, il est possible d’avoir des informations sur chaque commune. En recoupant les différentes informations pour en faire une moyenne basse, le canton de Ploërmel aurait une cinquantaine d’adhérents. Cette progression est exponentielle, tout comme l’évolution des personnes qui suivent le FN sur les réseaux sociaux.
Une force de campagne :
Sur les marchés du pays de Ploërmel, lors des dernières campagnes régionale et départementale, un parti dépassait largement les autres sur le nombre de force en présence, il n’était pas rare de voir entre 10 et 15 personnes pour le Front National. Cette présence se retrouve sur toutes les actions d’une campagne qui fait qu’aujourd’hui le FN est l’acteur le plus actif politiquement sur ce territoire.
Le monde rural, une cible facile :
Fermeture d’Agence Postale, Fermeture de Trésorerie Générale, plus d’accueil physique à la CAF, désertification médicale, crise de l’Agroalimentaire….
Le FN n’a pas besoin de forcer sur le pays de Ploërmel pour trouver des thématiques que la population va entendre facilement. Pas besoin de jouer sur les peurs, même s’il n’a aucune solution, le parti d’extrême droite n’a plus qu’à enfoncer les portes.
Inquiétude légitime ?
Avec plus de 31% de voix pour le FN sur le canton de Ploërmel en 2015 l’inquiétude est légitime pourtant le taux de chômage sur cette région est un des plus bas de Bretagne, les investissements privés et publics sont très présents, l’agroalimentaire va mieux. Espérons pour ce territoire, qui a toujours été modéré, que le FN ait atteint son plafond de voix en 2015.