Jean-Yves Le Drian s'exprimait ce matin, par une interview accordée à la rédaction du journal Ouest-France, sur son vote pour Emmanuel Macron au premier tour de l'élection présidentielle. Cette décision est une décision lourde de sens, de conséquences ; il faut en prendre toute la mesure.
Pour ce faire, il serait bien vain d'invoquer les seules questions de loyauté à une organisation politique, fût-ce le parti dont j'ai la charge au niveau départemental. Je me permets de redire que le Parti Socialiste doit, dans le Morbihan l'essentiel de ses réussites depuis plus de 30 ans, à Jean-Yves Le Drian et son esprit de combat.
Dans cette interview, Jean-Yves Le Drian invoque des questions de fond qui pèseront sur l'avenir de notre pays. C'est donc à ce niveau qu'il faut se hisser, tant cette prise de position est extraordinaire au sens premier du terme.
La question de l'action des régions, et au-delà, des territoires, n'a pas été posée à ce stade dans la campagne. Comment les territoires peuvent-ils faire plus solidaires, plus dynamiques, plus protecteurs de notre environnement quand l'Etat est à bout de souffle ? Sur la question de l’emploi, en particulier, les territoires seront en capacité demain de porter des réponses autrement plus efficaces que ceux qu’obtiendraient les moyens de l’État. Voilà une immense question posée au travers de cette élection et dont dépendra l'action de nos collectivités territoriales, au service de nos concitoyens.
Pour ce qui concerne la fédération du Parti Socialiste du Morbihan, nous poursuivrons la campagne locale de Benoit Hamon et nous formons le vœu que notre campagne nationale saura retrouver les ingrédients qui font fonctionner le moteur breton : confiance dans les acteurs locaux et dans les corps intermédiaires, esprit coopératif et attachement au consensus.
Maxime PICARD,
Premier secrétaire de la fédération du PS du Morbihan