#LeContreBudget retrouvez l’ensemble des propositions du groupe des députés socialistes Nouvelle Gauche


#LeContreBudget

Mercredi 4 octobre, les députés de notre groupe Nouvelle Gauche ont présenté ce #Contre-budget. Nous sommes la seule force politique à avoir fait ce travail nécessaire pour une opposition sérieuse, crédible, et qui est force de proposition face au Gouvernement. Face à un budget marqué par "une armure fiscale", pis encore que le bouclier fiscal de Nicolas Sarkozy, les socialistes proposent un budget sérieux, équilibré, favorisant la lutte contre les inégalités et renforçant la reprise économique. 


1/ Le budget 2018 du Gouvernement : 

  • Les nouvelles mesures fiscales du Gouvernement
  • Un creusement des inégalités entre ménages
  • Des signaux négatifs pour les PME
  • Des collectivités locales lourdement mises à contribution
  • Des engagements non tenus à l’égard des collectivités locales
  • Aucune proposition pour réduire les inégalités entre collectivités

2/ Nos propositions pour les Français : réduire les inégalités

  • Retrouver l’équité fiscale et sociale pour les ménages

3/ Nos propositions pour les entreprises : renforcer la reprise 

  • Encourager la prise de risque et soutenir les PME

4/ Nos propositions pour les collectivités locales : assurer l’équilibre des territoires 

  • Tenir les engagements à l’égard des collectivités locales

5/ Nos engagements budgétaires : continuer à réduire le déficit public

  • Respecter nos engagements européens

 

 

Le #contre-budget des socialistes :

pour les Français, la justice fiscale, sociale et territoriale


Communiqué publié le 4 octobre 2017


Le Parti socialiste soutient la démarche de son groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée nationale qui a présenté, par la voix de son président Olivier Faure et de sa cheffe de file pour les finances Valérie Rabault, un véritable contre-budget à celui du gouvernement. Alors que le Projet de Loi de Finances (PLF) Le Maire-Darmanin remet en cause le principe de solidarité tant entre les Français qu’entre les territoires et menace la continuité des services publics et l’action des associations, au nom d’un dogmatisme libéral, les socialistes se devaient de proposer une autre voie, responsable et porteuse de justice sociale.

Ce contre-budget est inédit : aucun autre groupe politique ne propose actuellement un projet alternatif à celui du gouvernement. C’est bien cette capacité à être force de proposition qui fait des socialistes, la seule véritable alternative au gouvernement.
 
 Ainsi, le groupe Nouvelle Gauche entend soutenir le pouvoir d’achat en supprimant la baisse des Aides Personnalisées au Logement (APL) et de la Prestation d’Accueil du Jeune Enfant (PAJE), ainsi qu’en doublant le chèque énergie, unique amortisseur de la hausse de la fiscalité écologique pour les plus modestes.
 
Il entend revenir à un objectif de 430 000 emplois aidés pour 2018 afin d’empêcher la dégradation des services publics de proximité que le gouvernement organise et qui constituerait un plan social sans précédent pour le tissu associatif.
 
Il entend rétablir le fonds d’urgence pour les départements en difficulté, demande de ne pas supprimer la contribution de l’Etat à la prise en charge du développement économique des Régions, veut renforcer la péréquation pour soutenir les communes les moins riches et lutter contre les inégalités territoriales.
 
Les conditions de la reprise économique que connaît la France depuis plusieurs mois permettent d’envisager une autre voie que celle choisie par le gouvernement. C’est pourquoi les députés socialistes veulent la conforter au travers, notamment, du soutien aux PME et à l’innovation.
 
Le contre-projet présenté par les élus socialistes de la commission des finances démontre qu’il est possible d’envisager un budget équilibré et reposant sur d’autres orientations, tout en respectant les engagements d’un déficit réduit à 2,7% du PIB. A ce gouvernement qui supprime l’ISF pour 170 000 foyers alors qu’il augmente la CSG pour 8 millions de retraités, nous opposons un contre-budget clair : pour les Français et l’intérêt général, la justice fiscale, la justice sociale, la justice territoriale.

La conférence de presse :

EN COMPLÉMENT : La lettre de députés PS aux députés LREM

Cher-e collègue,
 
Le Gouvernement a présenté le projet de loi de finances pour 2018 le 27 septembre dernier.
 
Ce budget prend place dans un contexte d’amélioration de la situation économique et financière de notre pays, en grande partie due aux décisions prises sous le précédent quinquennat. L’activité est repartie à la faveur notamment d’une demande intérieure tirée par l’investissement des entreprises et les dépenses des ménages, et la croissance devrait atteindre 1,7 % du PIB en 2017 et 2018. Un effort sans précédent a été mené pour redresser nos comptes publics. Le déficit public est passé de 4,8 % du PIB en 2012à 2,9 % en 2017 et sur la même période, le déficit du régime général de la Sécurité sociale est passé de 13,3 milliards d’euros à 1,6 milliard d’euros.

 
Selon le Gouvernement, le budget 2018 doit permettre de poursuivre le redressement des comptes publics par une baisse de la dépense publique et d’améliorer le pouvoir d’achat des Français. Or, à la lecture du PLF comme des premières annonces sur lePLFSS 2018, il apparaît que les économies que souhaite réaliser le Gouvernement servent prioritairement à compenser les baisses d’impôts pour les plus riches et ce dès 2018. Dans le même temps, les coups de pouce pour le pouvoir d’achat de l’immense majorité des Français seront limités, étalés sur tout le quinquennat et ne bénéficieront pas à tous.

 
Le Gouvernement « assume » d’un côté de diminuer les prélèvements obligatoires pour un montant net de 6,6 milliards d’euros, dont 4,5 milliards d’euros dus à la création de l’Impôt sur la fortune immobilière (3,2 milliards d’euros) et à la mise en place d’un prélèvement forfaitaire unique sur les revenus du capital (1,3 milliard d’euros) dès 2018.Ces cadeaux fiscaux pour les plus riches auraient, selon le Premier ministre, vocation à favoriser le financement des entreprises et, à terme, selon la théorie du ruissellement,après avoir copieusement arrosé le sommet, quelques gouttes devraient couler jusqu’à la base... Rien hélas ne confirme cette théorie. Pire, une étude de la Banque de France publiée cet été souligne que pour nos entreprises le coût du capital n’a jamais été aussi peu élevé. Aujourd’hui, ce qu’elles attendent c’est de remplir leur carnet de commandes,ce qui signifie retrouver des clients.

 
Au-delà du symbole insupportable que constitue l’exonération des voitures et chevaux de course, des yachts ou des jets, c’est le choix de diminuer principalement l’imposition des plus riches qui est intenable. En 2016, l’ISF moyen par contribuable s’élevait à 14000 euros. L’IFI moyen s’élèvera en 2018 à 5 600 euros.

 
Concernant la mise en place du PFU, le coût de la mesure devrait s’élever plutôt à 4milliards d’euros selon l’OFCE et représentera un gain moyen de 4 225 euros pour les 1% de Français les plus riches. Alors que la précédente majorité avait décidé d’aligner sur un barème identique revenus du capital et revenus du travail, le Gouvernement fait le choix de revenir à une taxation plus faible des revenus du capital : en résumé, la spéculation et la rente seront plus valorisés que l’effort et le travail. Ces choix adressent le plus mauvais signal aux Français.
 
Pour masquer l’effet « président des riches », le Gouvernement annonce une hausse du pouvoir d’achat des Français qui n’est qu’un trompe-l’oeil. Si la revalorisation de l’allocation aux adultes handicapés, de l’allocation de solidarité aux personnes âgées et de la prime d’activité créée sous le précédent quinquennat est une bonne chose, son étalement sur plusieurs années est inacceptable quand la mise en place de l’IFI et du PFU se fera dès le 1er janvier prochain et pour des montants incomparables. On retrouve également ce calendrier par étape pour la suppression de la taxe d’habitation. Les orientations du Gouvernement sont ici transparentes : la priorité est donnée aux baisses d’impôts pour les plus riches et non au soutien du pouvoir d’achat pour les classes populaires et moyennes.

 
À cela s’ajoutent des mesures qui pénalisent directement le pouvoir d’achat desFrançais. Concernant les aides au logement en 2018, la baisse des APL de 5 euros est maintenue et l’APL « accession » est supprimée. La mise en place du PFU va engendrer une hausse de la fiscalité sur les PEL et une suppression de la prime d’épargne logement. Le forfait hospitalier va passer de 18 à 20 euros, ce qui conduira inévitablement à une hausse du coût des complémentaires santé. L’allocation versée aux parents de jeunes enfants sera réduite de 15 euros mensuels. Et rien n’est prévu pour alléger la facture des plus modestes obligés d’utiliser leur voiture.

 
Enfin, la baisse des cotisations salariales pour les actifs en contrepartie d’une hausse de la CSG pose de nombreuses questions. D’une part, aucun calendrier n'est pour le moment connu pour la mise en place de compensation pour les indépendants et les agents publics. Il y a donc un risque de perte de pouvoir d'achat pour ces personnes si les mesures compensatoires ne rentrent pas en vigueur au 1er janvier prochain, date d’entrée en vigueur de la hausse de la CSG de 1,7 %.

 
S’agissant des retraités touchant au moins 1 289 euros, est-il légitime de leur faire supporter une hausse de la CSG sans contrepartie ? C’est-à-dire 300 euros de moins par an pour une retraite de 1 500 euros quand, dans le même temps, les actionnaires se verront exonérés d’ISF ?

 
Au total, les baisses d’impôts pour les plus riches seront financées par la solidarité nationale et la hausse du pouvoir d’achat des salariés sera acquittée par les retraités.Nous savons que pour nombre d’entre vous, le déséquilibre de ce budget est une surprise qui entre en contradiction flagrante avec vos engagements passés.Nombre d’entre vous, qui avez combattu avec vigueur le « bouclier fiscal » de Nicolas Sarkozy, ne pouvez assumer d’être les auteurs d’une véritable « armure fiscale ».
 
Au cours de la dernière campagne, vous avez aux yeux de nos concitoyens incarné le renouvellement et la promesse d’un « nouveau monde ». Ce « nouveau monde » ne peut être celui d’un Moyen-âge fiscal avec le retour de son cortège de privilèges.
 
Pour masquer l’effet « président des riches », le Gouvernement annonce une hausse du pouvoir d’achat des Français qui n’est qu’un trompe-l’oeil. Si la revalorisation de l’allocation aux adultes handicapés, de l’allocation de solidarité aux personnes âgées et de la prime d’activité créée sous le précédent quinquennat est une bonne chose, son étalement sur plusieurs années est inacceptable quand la mise en place de l’IFI et du PFU se fera dès le 1er janvier prochain et pour des montants incomparables. On retrouve également ce calendrier par étape pour la suppression de la taxe d’habitation. Les orientations du Gouvernement sont ici transparentes : la priorité est donnée aux baisses d’impôts pour les plus riches et non au soutien du pouvoir d’achat pour les classes populaires et moyennes.
 
À cela s’ajoutent des mesures qui pénalisent directement le pouvoir d’achat desFrançais. Concernant les aides au logement en 2018, la baisse des APL de 5 euros est maintenue et l’APL « accession » est supprimée. La mise en place du PFU va engendrer une hausse de la fiscalité sur les PEL et une suppression de la prime d’épargne logement. Le forfait hospitalier va passer de 18 à 20 euros, ce qui conduira inévitablement à une hausse du coût des complémentaires santé. L’allocation versée aux parents de jeunes enfants sera réduite de 15 euros mensuels. Et rien n’est prévu pour alléger la facture des plus modestes obligés d’utiliser leur voiture.
 
Enfin, la baisse des cotisations salariales pour les actifs en contrepartie d’une hausse de la CSG pose de nombreuses questions. D’une part, aucun calendrier n'est pour le moment connu pour la mise en place de compensation pour les indépendants et les agents publics. Il y a donc un risque de perte de pouvoir d'achat pour ces personnes si les mesures compensatoires ne rentrent pas en vigueur au 1er janvier prochain, date d’entrée en vigueur de la hausse de la CSG de 1,7 %.
 
S’agissant des retraités touchant au moins 1 289 euros, est-il légitime de leur faire supporter une hausse de la CSG sans contrepartie ? C’est-à-dire 300 euros de moins par an pour une retraite de 1 500 euros quand, dans le même temps, les actionnaires se verront exonérés d’ISF ?
 
Au total, les baisses d’impôts pour les plus riches seront financées par la solidarité nationale et la hausse du pouvoir d’achat des salariés sera acquittée par les retraités. Nous savons que pour nombre d’entre vous, le déséquilibre de ce budget est une surprise qui entre en contradiction flagrante avec vos engagements passés. Nombre d’entre vous, qui avez combattu avec vigueur le « bouclier fiscal » de Nicolas Sarkozy, ne pouvez assumer d’être les auteurs d’une véritable « armure fiscale ».
 
Au cours de la dernière campagne, vous avez aux yeux de nos concitoyens incarné le renouvellement et la promesse d’un « nouveau monde ». Ce « nouveau monde » ne peut être celui d’un Moyen-âge fiscal avec le retour de son cortège de privilèges.

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