SUR LE PROJET BRETAGNE À TRÈS HAUT DÉBIT : Loïg Chesnais-Girard réagit aux propos de M. Sallier Dupin (LR) et du Vice-président de la Région des Hauts-de-France.

Article du 4 janvier 2018 : 
 
SUR LE PROJET BRETAGNE À TRÈS HAUT DÉBIT :

Loïg Chesnais-Girard réagit aux propos de M. Sallier Dupin (LR - Les Républicains)


« Monsieur Sallier-Dupin polémique, divise, détourne les chiffres et, au final, ne fait aucune proposition. Ce n’est pas ma façon de faire de la politique » tient à affirmer Loïg Chesnais-Girard, Président du Conseil régional, en réaction aux propos tenus par Stéphane de Sallier Dupin, Conseiller régional LR, dans les colonnes du Télégramme paru ce jour.

« La Bretagne est-elle en retard ? Non, et il faut arrêter de mélanger la question du déploiement de la fibre avec la question de l’accès à internet : aujourd’hui, 79% des Bretons ont une connexion de plus de 8 Mb/s, ce qui leur permet d’accéder à Internet, le téléphone et la télévision, via des offres triple play. Pour ce qui est du déploiement de la fibre, un projet d’infrastructures tel que Bretagne à très haut débit nécessite de la constance et, donc, du courage politique, insiste Loïg Chesnais-Girard, par ailleurs Président de Mégalis Bretagne, syndicat mixte en charge de cet ambitieux chantier sur le territoire. Un engagement de cette envergure ne peut s’accommoder de polémiques et de changements de cap, au gré des modes ».

Le choix d’une technologie pérenne, la fibre, et d’un réseau public, propriété des collectivités

« Le choix de la fibre optique est le seul qui permettra de garantir, à terme, l’égalité entre les territoires et c’est le seul choix technologique qui donnera de l’avance à la Bretagne dans la compétition numérique mondiale. Toutes les autres technologies, qui peuvent avoir un intérêt temporaire, seront rapidement dépassées. Le choix de l’investissement public dans la fibre est par ailleurs soutenu par l’ensemble des intercommunalités, les Départements, la Région, l’Etat et l’Europe. Le choix d’un réseau public, propriété des collectivités bretonnes, permet sa maîtrise, sa commercialisation et donc les recettes qui vont avec. Sans ce choix, seules les grandes villes auraient été fibrées. Enfin, le choix du phasage est collectif. Contrairement à ce que dit ou sous-entend Monsieur Sallier Dupin, il n’a pas été décidé arbitrairement, il y a 5 ans, mais fait l’objet de discussions, phase par phase, entre les élus des collectivités concernées. Et je veux, à ce titre, remercier le courage politique des élus des territoires qui font ces choix car je connais l’engagement qu’ils représentent.

Fracture numérique largement réduite dans les territoires à horizon 2022

En 2022, 95% des Bretons auront une connexion supérieure à 8 Mb/S et 70% seront fibrés, disposant ainsi d’un débit à plus de 100 Mb/s. Si le Gouvernement est prêt à mettre des moyens supplémentaires pour atteindre les 100% dès 2022, et que c’est humainement et matériellement faisable, nous le ferons. Sur ce dossier, nul problème de moyens financiers, nous sommes face à un enjeu de capacités techniques et humaines à faire, à construire un réseau pour toute la Bretagne.

Les difficultés du déploiement ont été parfaitement ciblées et ont fait l’objet de décisions que Monsieur Sallier Dupin connaît bien. J’ai notamment fait des propositions d’amendements au Parlement pour que le déploiement de la fibre soit considéré comme aussi vital que l’eau ou l’électricité et pour faciliter ainsi le bon déroulement des travaux ». « Année après année, la fracture numérique se réduira dans tous les territoires pour finalement être totalement annihilée, assure le Président de Région. Monsieur Sallier Dupin devrait s’engager pleinement dans cette cause plutôt que dans de vaines polémiques qui font parler mais qui ne font rien pour accélérer le déploiement de l’infrastructure ».

 

Le 23 février 2018

TRÈS HAUT DÉBIT

Loïg Chesnais-Girard a souhaité réagir aux propos tenus par le Vice-président des Hauts-de-France.

« Je ne doute pas de la bienveillance de M. Christian Coulon ; une bienveillance qui s’exprime d’ailleurs avec force dans la presse lorsqu’il juge «surréaliste» le déploiement de la fibre en Bretagne. Ainsi, je ne doute pas que sa présentation aux élus bretons précisera que :

 le projet des Hauts-de-France ne concerne que l’ancienne Région Nord-Pas- de-Calais, seulement deux départements, et laisse à d’autres initiatives le reste du territoire des Hauts de France ;

 le Nord-Pas-de-Calais a une densité de 326 habitants au m2 contre 120 habitants au m2 en Bretagne, qu’il est beaucoup plus urbain que notre Région, ce qui facilite d’autant le déploiement ;

 les zones couvertes par les opérateurs privés représentent 70% du territoire contre 40% en Bretagne ;

→ la Bretagne a fait le choix de fibrer équitablement, et en même temps, les villes moyennes et les territoires ruraux, y compris les plus éloignés ;

 la contribution des collectivités du Nord- Pas-de-Calais est un chèque en blanc donné aux opérateurs privés alors qu’en Bretagne, cette contribution vaut titre de propriété du réseau Mégalis et donc titre de recettes, au fur et à mesure de la commercialisation ;

 les collectivités bretonnes décident de l’intégralité du plan de déploiement, quand les collectivités de Nord-Pas-de- Calais n’ont pas leur mot à dire ;

 vous pouvez mettre dans un contrat n’importe quelles clauses menaçantes, si la main d’œuvre n’est pas formée, que la fibre n’est pas disponible, que les opérateurs vous lâchent en rase campagne, votre réseau n’avancera pas plus que les autres ;

 un projet de déploiement n’est pas bon ou mauvais, n’est pas réaliste ou surréaliste en soi, car il reflète la réalité géographique, la réalité de l’organisation d’un territoire mais aussi les ambitions portées.

En Bretagne, notre ambition n’est pas de faire croire que, dans les 5 ans qui viennent, tout va se faire en claquant des doigts.

Notre ambition n’est pas juste de se débrouiller pour mettre de la fibre partout, mais de créer un réseau puissant, robuste, au service de tous les Bretons, un réseau propriété des collectivités, ouvert aux opérateurs, ouvert aux expérimentations et aux usages pour qu’à la fin de l’histoire, cette ambition que je porte fasse prendre de l’avance à toute la Bretagne».






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