l’occasion de leur 5ème université, les Socialistes morbihannais – 150 participants – ont placé la question de la diversité culturelle au centre de leurs préoccupations en proposant, en matinée, 4 ateliers d’étude autour d’expériences locales.
L’après midi, la conférence portait la question de l’enjeu international de la diversité culturelle à 2 mois d’une décision essentielle de l’adoption d’une convention internationale.
Dans un monde globalisé, au début des années 90, la France a porté le concept d’ « exception culturelle » sur la scène internationale. Si ce concept n’a pas de fondement juridique, il nous a permis de développer un certain protectionnisme soutenu par une politique publique qui, à l’exemple du cinéma, a su préserver une part de son patrimoine et limiter ainsi les dégâts. (L’industrie cinématographique : en 30 ans le cinéma américain passe de 25 à 80 % du marché mondial).
Ce socle montre ses limites. Lors des discussions dans le cadre de l’OMC, en particulier sur la question de l’AGCS, le marché de culture (cinéma, musique…) a été l’enjeu de nombreux débats. Sous la poussée des 5 à 6 grandes firmes de distribution qui maîtrisent le marché de la culture, certains pays – dont les Etats-Unis – défendent l’idée d’inscrire la culture dans le jeu des échanges commerciaux.
Par ailleurs, le rejet du Traité constitutionnel européen par la France sonne le glas de l’exception culturelle et ouvre les portes à la marchandisation de la culture (Rappel : le traité donnait un fondement juridique à ce concept).
Face à la menace d’un modèle unique dominant et américanisé, la France et le Canada proposent au sein de l’UNESCO d’établir une Convention internationale qui vise à mettre en place un cadre juridique à force contraignante (adoption en novembre 2005).
Pour le PS, ce texte permet à la culture de se désengager de l’emprise des valeurs et des normes commerciales. Il constitue un référentiel d’action puisqu’il reconnaît le droit des Etats, en particulier en matière de politique publique culturelle.
Bien entendu, cette convention n’exonère pas les Etats de leurs responsabilités. Il leur appartiendra de mettre en œuvre dispositifs et moyens. Pour les Socialistes 2 priorités :
-Soutien à la création et pas seulement celle de l’industrie culturelle,
-Soutien à la coopération décentralisée en direction des Pays en développement.
Le PS a par ailleurs ré-affirmé le rôle des Etats et des Collectivités territoriales dans le renforcement des services publics de la culture, des systèmes de co-production et de subventions dans le but de favoriser la création et la diffusion des projets et œuvres sans s’enfermer dans une vision franco-française de la culture. Pour cela, le PS appelle les élus à accepter la notion de risque dans l’orientation publique pour favoriser l’innovation et l’émergence de nouveaux créateurs/acteurs culturels, de s’appuyer sur la notion de contrat et d’évaluation…
En parallèle, les Socialistes s’engagent à militer sur la scène européenne pour donner plus de consistance à un espace européen de la culture qui aujourd’hui, avec un budget de 0,1%, n’existe pas.
PROGRAMME de l’UNIVERSITÉ DE RENTRÉE – BERDER – 10 SEPTEMBRE 2005
9h45 Ouverture
Paul PABOEUF – Secrétaire Fédéral chargé de la Formation des adhérent(e)s – Président de Démocratie et Projets 56 – Maire de Questembert
Introduction – Diversité culturelle et territoires : quels enjeux ?
Sylvie ROBERT – Vice-présidente en charge de la culture au Conseil régional – Adjointe au Maire de Rennes et Conseillère communautaire à Rennes-Métropole
10h30 Quelle place pour la culture dans un projet de territoire ?
Atelier A : De Tremblay à Lorient : une pratique, une stratégie de coopération
Intervenante : Josette JOUBIER, Directrice du Grand Théâtre de Lorient
Atelier B : Rennes : la culture au cœur d’une politique de ville
Intervenant : Jean-Luc MASSON, Responsable contrat de ville – volet culture
Atelier C : Côtes d’Armor : culture et territoires ruraux
Intervenant : Christian PROVOST, Vice-Président en charge de la Culture au Conseil général (22)
Atelier D : Saint-Herblain (44) : le rôle d’une agence de développement culturel
Intervenants : Maurice LEFEUVRE, Président et Gaëlle LECAREUX, Directrice
12h15 Déjeuner
14h00 Conférence – séance plénière
En quoi une politique culturelle rassemble, relie les Hommes et les Territoires ?
En quoi fonde-t-elle le “vivre ensemble” dans une société mondialisée ?
Présidente : Sylvie ROBERT
Intervenant : Jean MUSITELLI – Ancien ambassadeur de France à l’UNESCO
Animateur : Nicolas LE QUINTREC, Secrétaire de la section de Vannes, Secrétaire Fédéral aux Relations avec les associations et syndicats
16h30
Conclusion – La diversité culturelle et le projet socialiste 2007/2008
Gwendal ROUILLARD, Premier Secrétaire Fédéral du Morbihan
Jean-Yves LE DRIAN – Président de la Région Bretagne.