Contribution au BREIS sur « Agricultures et territoires ruraux »

Une Région stratège, des territoires vivants, dynamiques et solidaires

Une région présente, une région qui impulse, une région qui veut redonner du sens à l’action publique et dont la particularité est d’avoir un territoire entièrement maillé par des communautés de communes et des pays. Cette particularité montre l’attachement des bretonnes et des bretons à l’action en commun, à la notion de projet et de contractualisation. La politique territoriale mise en place tient compte de cette spécificité.

Territoires ruraux

La définition INSEE du rural et de l’urbain ne correspond pas à la réalité : selon la localisation de la commune, le seuil des 2000 hectares n’est pas suffisant pour différencier ruraux et urbains. En Bretagne, en dessous de 10 000 à 15 000 hectares regroupés, on peut encore parler de milieu rural. Dans ces territoires, les activités liées directement ou indirectement à l’agriculture sont encore le pilier du développement économique et représentent une part importante des emplois, ce qui a permis de maintenir le maillage particulièrement réussi de la Région par de nombreuses communes petites ou moyennes et des territoires ruraux vivants dont un grand nombre voient leur démographie en progression sensible. Mais des inégalités subsistent et la nouvelle politique territoriale a permis de mieux tenir compte des plus défavorisés en développant les solidarités.

Cette solidarité doit également se retrouver à l’intérieur même de la société rurale : l’avenir des salariés de l’agroalimentaire dépend de celui des agriculteurs, celui des artisans, des commerçants est également lié au maintien de services de proximité. Le modèle breton ne peut se concevoir sans une agriculture et un agro-alimentaire forts.

Avant toute chose, la Bretagne doit donc maintenir un nombre important d’agriculteurs et favoriser au maximum les jeunes ou de nouveaux exploitants qui souhaitent s’installer.

Le premier problème étant le foncier, la Région contractualise avec la SBAFER le portage des frais financiers d’un certain nombre d’installations sur plusieurs années. L’EPF pourra également lui confier un certain nombre de missions dans ce sens. De plus, la Région détermine avec l’ensemble des partenaires, une nouvelle politique d’aide à l’installation.

Le deuxième point, tout aussi important concerne les aides directes aux agriculteurs. Plutôt que de financer la baisse de nos productions, et le départ prématuré de certains, il nous faut réserver nos aides à la réorientation de notre agriculture et notamment en faveur de ceux qui ont été les pionniers des bonnes pratiques agricoles : systèmes économes, herbagers, labels etc…

L’agriculture bretonne doit être reconnue comme une agriculture de qualité dans tous ses domaines de production.

C’est à ce prix que nous pourrons maintenir dans nos territoires nos entreprises agroalimentaires qui doivent elles aussi réorienter leurs types de productions.
Dans ce secteur, la lutte pour l’amélioration des conditions de travail, une meilleure formation tout au long de la vie, une anticipation des réorganisations indispensables, un service d’accueil adapté pour les enfants, une politique sociale du logement, doivent toujours être au cœur de la conditionnalité des aides aux entreprises et à la contractualisation avec les collectivités.

Propositions :

– garder un maillage territorial fort par la solidarité et le dynamisme (projets, contrats)
– favoriser l’installation de nouveaux agriculteurs
– revaloriser le travail de l’agroalimentaire
– sur le maintien des services publics, se poser la question du seuil en dessous duquel on ne peut plus supprimer
– sur les services de proximité, réfléchir aux déplacements en temps et non en km, ainsi qu’aux systèmes de transports collectifs
– faire de la qualité et de la sécurité alimentaire un label d’excellence pour la Bretagne
– développer les filières permettant plus d’autonomie énergétique des exploitations; les biocarburants ne sont intéressants que lorsque le bilan écologique est positif.
– Les points 13,14, 15 de la Contribution du BREIS sont aussi valables pour les zones rurales en général

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