Le Conseil fédéral du PS morbihannais a adopté à l’unanimité, le jeudi 12 février, un communiqué de presse sur l’Université…
Depuis plusieurs mois, voire des années, les acteurs de l’Université française se mobilisent pour un véritable projet éducatif, une stratégie offensive de développement de la recherche et la promotion sociale des étudiants. (…)
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Dans un contexte de mutations économiques et sociales accélérées, les collectivités bretonnes ont d’ailleurs bien compris les enjeux liés à l’enseignement supérieur et la recherche, sans oublier le lien avec l’innovation (valeur ajoutée et nouvelles filières de développement). Concrètement, le soutien de la Région Bretagne au lancement et à la montée en puissance de l’ Université Européenne de Bretagne incarne cette volonté. Elle s’est traduite le 25 novembre dernier par la signature d’un contrat à hauteur de 9 millions d’euros sur trois ans. De la même manière, la Région Bretagne et les collectivités infrarégionales vont financer de nouvelles infrastructures, comme par exemple la future école d’ingénieurs à Lorient dont la maîtrise d’ouvrage a été confiée par l’Etat à Cap l’Orient Agglomération (ouverture en 2012). Ces collectivités, dirigées pour beaucoup par la Gauche régionale, discutent également de leur engagement en faveur de l’opération « Campus numérique ». Elle soutient notamment le déploiement d’équipement technologique de haut niveau pour les télécommunications permettant de faciliter les échanges entre les différents sites universitaires bretons et d’affirmer la crédibilité de leur recherche au niveau mondial. Contradictoirement, nous constatons que le nouveau système de dotation aux universités de l’Etat, appelé « Sympa », met gravement en danger l’avenir des moyennes universités. Il est pour le moins paradoxal que ce système d’évaluation reconnaisse une sous dotation de l’Université de Bretagne-Sudà hauteur de 45 postes et en même temps de constater que les instances gouvernementales lui demande d’en restituer un à la rentrée prochaine ! Au même moment, le Gouvernement décide de « réformer » sans concertation avec les acteurs de l’Université : réforme du décret de 1984 sur le statut des enseignants-chercheurs, nouvelle formation des enseignants synonyme d’appauvrissement pédagogique (« masterisation »), etc. Les incompréhensions et les colères, qui valent de l’école maternelle à l’enseignement supérieur, s’expriment partout en Bretagne et en France. C’est pourquoi, les socialistes morbihannais demandent au Gouvernement :– de mettre en œuvre un projet éducatif qui concilie culture générale et professionnalisation- de garantir l’avenir de l’ensemble des universités (révision du système Sympa / péréquation)- de prendre en compte la spécificité des Instituts Universitaires de Technologie (IUT)- de porter l’effort de recherche à 3% du PIB (le Président de la République a promis 2012)- de renforcer les liens entre les grands organismes de recherche (type CNRS) et les universités- de retirer les réformes sur le statut des enseignants-chercheurs et la formation des enseignants- de restituer les 900 postes supprimés dans le cadre du budget 2009- d’engager une réforme globale en pleine concertation avec les acteurs de l’Université- d’initier, dans ce cadre, une réflexion sur l’IUFM et la formation des enseignants- de créer une « allocation autonomie » pour les jeunes de 18 à 25 ans (modalités à définir).