Rassembler les réformistes
La Belle Alliance Populaire : rassembler et construire
Il faut reconnaître au premier secrétaire du Parti Socialiste, Jean-Christophe Cambadélis, une forme de constance. En pleine campagne des élections régionales, constatant l’échec de sa stratégie d’union de la gauche via les partis traditionnels, ce dernier avait alors annoncé son souhait de formaliser une alliance populaire autour du PS, en écho de ce qu’il plaidait déjà lors du congrès de Toulouse.
Cette « belle alliance populaire » a donc vu le jour en cette année 2016 : autour des socialistes, se rassemblent nos partenaires actuels : les radicaux de gauche, alliés constants depuis 2012, des personnalités d’autres sensibilités de la gauche réformiste, au premier rang desquels figurent les écologistes lassés des guérillas internes et de la recherche de rupture de leur formation politique d’origine.
Au-delà du slogan et des ralliements de personnes, il faut comprendre cette belle alliance populaire comme un format stratégique pour aborder les prochaines échéances électorales :
dans un système tripartite où un des 3 camps majeurs peut être éliminé dès le premier tour des élections, il faut avant le premier tour élargir notre base pour nous donner toutes les chances d’être présents au second tour.
C’est ce que nous avons fait lors des élections de 2015 : aux départementales, d’abord, ce qui nous a permis le plus souvent d’accéder au second tour, malgré des résultats électoraux franchement médiocres. C’est surtout ce que nous avons réussi aux élections régionales, en ouvrant nos listes à de nombreux candidats divers gauches de sensibilités très diverses.
Au cours d’un déjeuner de travail entre la fédération du Morbihan et la direction nationale du PS, Jean-Christophe Cambadélis lui-même a reconnu bien volontiers que la méthode bretonne correspondait bien à sa vision d’un parti socialiste ouvert, cherchant à rassembler au-delà de son effectif militant l’ensemble des réformistes de ce pays.
Six mois après ces élections régionales, le bilan est extrêmement positif. La cohésion de la majorité régionale est très forte. Les élus divers gauches apportent leur expertise et s’intègrent parfaitement dans les 4 groupes de cette majorité, et en particulier dans le groupe socialistes et apparentés.