LANESTER : Intervention du groupe socialiste sur le voeu contre les pesticides


Annaïg Le Moël-Raflik est intervenue au nom du groupe socialiste lors du conseil municipal de Lanester du 3 octobre au sujet du voeu déposé sur la question des pesticides.

À l’initiative de Philippe Le Strat pour les écologistes, Jean Yves Le Gal pour LNC et moi même pour les socialistes de la majorité municipale, nous avons souhaité ouvrir à nouveau ce soir un débat dans le prolongement du vœu pris en février en faveur du mouvement des coquelicots.

Le lien entre les pesticides et la santé n’est plus à démontrer.

 L’actualité s’en est fait l’écho comme ce 30 septembre où, en Mayenne, une femme atteinte de tumeurs cérébrales a décidé de porter plainte contre l’État car des épandages de pesticides étaient fréquents à proximité de son domicile et qu’elle estime que la largeur de 8 mètres est bien trop faible…

 Le débat ne devrait d'ailleurs pas porter sur le nombre de mètres mais sur les risques encourus pour chacun !

Le Parti Socialiste par la voix de 3 femmes, maires de grandes villes : Nantes, Paris, Lille, s’est engagé sur la question des pesticides et elles ont pris un arrêté dès la fin de l’été.

 D’autres communes dirigées par des élus écologistes, de Gauche ont dénoncé ce lien entre pesticides et santé, en prenant ces arrêtés, à l’image de l’initiative du maire écologiste breton de Langouet.

 Le débat a donc été ouvert et il semble bien légitime qu’il ait lieu. Il concerne les conditions d’utilisation et la réduction massive de l’usage des pesticides. C’est un enjeu environnemental majeur mais aussi un enjeu de Santé Publique y compris pour la Santé des agriculteurs et de leurs familles.

 Il en va de la responsabilité du législateur qui doit définir les limites d’usage et non de celle des élus locaux. Il est en effet essentiel de faire évoluer le cadre juridique existant afin qu’il soit homogène pour être appliqué de manière identique dans le sud Ouest, dans le Nord ou à saint Niau !

En matière d’aide à la conversion au BIO par exemple, décentraliser les aides de la PAC et intégrer ce critère à l’attribution des subventions aurait été souhaitable comme l’avait suggéré récemment l’actuel Président de la région Bretagne, Loïg Chesnais-Girard, rejoint par les 3 autres présidents de région PS.

Seulement le gouvernement a décidé, cette semaine, l’inverse c’est à dire de recentraliser les fonds européens attribués pour la politique agricole.

 Accompagner ces changements de pratiques agricoles ne peut se décréter, du coté des agriculteurs. C’est comme prendre son vélo pour aller bosser. On est tous convaincus et on sait tous que c’est bon pour la planète mais on met du temps à se décider à en faire un usage exclusif… surtout quand il pleut…

 Ces changements impliquent donc beaucoup d’écoute, de dialogue, de concertation avec l’ensemble des acteurs locaux. Cette évolution est engagée mais il faut accélérer tant la transition écologique est indispensable et urgente face au réchauffement climatique.

 Il en va de notre responsabilité, toutes générations confondues, les jeunes en première ligne, comme l’a montré la marche contre le climat, de protéger la faune, la flore mais aussi l’ensemble des individus, Hommes et femmes, Petits et Grands, vivant sur notre planète à Guidel, à Lanester et sur les 5 continents.

EN COMPLÉMENT :

«  La transition écologique devra être sociale ou elle ne réussira pas », Interview de Joël Philippe, Agriculteur et élu socialiste des Côtes d'Armor, Rappel n°176

Breizh Cop : la Bretagne ouvre la voie des transitions, Article de Tugdual Gauter, Rappel n°176

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