Après un été agité, le Président de la République s'attendait à une rentrée sociale difficile, faute d'avoir initié le virage social que quelques-uns lui conseillaient de prendre.
Mais tout cela fut relégué au second plan. Car Nicolas Hulot nous a rappelé, avec force et émotion l'urgence écologique qui se rapproche de nous et l'absence de réponses sérieuses dans nos politiques actuelles.
À notre modeste niveau régional, au travers des premiers débats de la Breizh Cop, nous sommes nombreux à poser le constat de nécessaires ruptures pour changer notre mode de production - et de consommation - de richesses. Nous sentons tous, parfois confusément, que des inflexions, des évolutions, risquent bien de ne pas suffire face à l'urgence climatique.
Les socio-démocrates que nous sommes avons la responsabilité de poser ce principe, non seulement en matière écologique, mais aussi dans le débat européen.
Jadis, le compromis entre la gauche et la droite européenne reposait sur la confiance réciproque en l'engagement européen de chacun. Désormais, la droite européenne traditionnelle rejette l'idée d'une Europe Politique. Quant au nouveau monde, alors qu'il se prétend pro-européen et le barrage face aux forces nationalistes et réactionnaires, il dit désormais sa préférence pour le modèle inter-gouvernemental, celui-là même qui renforce le poids des postures les plus anti-européennes.
Donc nous devrons au travers de l'écriture de notre programme européen trouver les ruptures politiques que nous devons porter :
- pro-européennes,
- motrices sur l'accueil des réfugiés,
- redéfinissant notre système de production industriel, agricole,
- régulatrices de notre marché intérieur,
- fermes face aux géants du numérique.
Face à ces nouvelles frontières politiques, il nous faut affirmer l'esprit "réformiste radical" des socialistes.