Nous devons faire preuve de pédagogie pour défendre une approche humaniste, solidaire et responsable de nos relations avec les pays en voie de développement. Les opinions publiques majoritaires ne sont bien souvent pas en mesure d’avoir une approche objective et déjouer les arguments politiques erronés et les menaces agitées.
Une augmentation des flux migratoires loin des fantasmes de l'extrême-droite
Les projections, même en cas d’évolution démographique élevée, font que dans les pays de l’OCDE, le nombre de migrants passerait de 0,4% de la population à 2,4% en 2050. Ce chiffre est élevé mais est très loin du fantasme d’une ruée migratoire vers l’Europe, chiffon rouge agité par les populistes pour raison électoralistes.
Un des objectifs principaux de la politique d’aide publique au développement européenne est la réduction et, à terme l’éradication, de la pauvreté. Pourtant, la commission européenne agit selon une ligne droitière qui est celle de conditionner l’aide au développement au contrôle des flux migratoires et au contrôle des frontières.
La coopération fiscale internationale à travers la mise en place de l’échange automatique de renseignements doit mettre fin au scandale des pratiques d’évitement fiscal, obliger les multinationales à se montrer vertueuses en termes de responsabilité sociale d’entreprise et contribuer justement à la prospérité du Sud comme du Nord. Favoriser les entreprises locales à se développer, favoriser l’agriculture avec de réelles subventions sont des objectifs prioritaires. De même la réduction de l’insécurité juridique est un axe essentiel de développement.
Accompagner les pays en développement dans la transition écologique
Les migrations se font et se feront principalement vers les régions et villes côtières proches qui ont déjà des vulnérabilités. Envisager des schémas de développement et anticiper l’aménagement de ces territoires urbains ou non, sans oublier les villes secondaires, est une urgence. Le soutien à la mise en place de services publics de qualité (dans l’administration mais aussi la santé, l’éducation, la formation technique,…) associés à des infrastructures écologiquement viables, l’appui à leurs fonctionnements et à des politiques de gestion plus efficaces, la recherche de solutions innovantes face aux dérèglements écologiques, voilà quelques-unes des tâches majeures de l’aide publique de développement.
Les pays occidentaux et l'Union européenne abordent bien souvent leurs politiques étrangères avec les pays en voie de développement via le sujet des migrations, moins souvent sous l’angle de l’aide humanitaire et encore bien moins sous celui d’une véritable coopération. Pourtant la communauté internationale, l’Europe et les pays en développement devront d’affronter ensemble les grands problèmes à venir de raréfaction des ressources, des dérèglements climatiques, des instabilités politiques et des déplacements de population.
En complément :
Année 2100 : 75 % de la population mondiale est exposée au #stressthermique. Est-il possible de s'adapter aux conditions climatiques extrêmes ? Décryptage avec Marie-Noëlle Woillez, spécialiste #climat, dans le blog @ID4D https://t.co/9cMUvXLjap #santé
— Agence Française de #Développement (AFD) 🇫🇷 🇪🇺 (@AFD_France) June 29, 2019
Pour 54 % des moins de 25 ans, l’aide publique au développement doit se concentrer en #Afrique. Les jeunes générations sont-elles plus engagées que celles qui les ont précédées ? Décryptage ➡️ https://t.co/cPdAqJcA1M #FocusJeunesse pic.twitter.com/QEOFPTgEbO
— Agence Française de #Développement (AFD) 🇫🇷 🇪🇺 (@AFD_France) June 23, 2019