Groupe de travail sur le logement
Plan des Aînés en milieu rural
Une alternative aux EHPAD, le village des aînés
Comment répondre aux besoins des personnes âgées en matière de logement ? Accompagnée par des militants intéressés par les questions du vieillissement, je suis allée visiter une expérience originale Le Villages des aînés, une alternative aux EHPAD, qui répond au souhait de beaucoup de personnes âgées de rester à leur domicile. C'est aussi un moyen de lutter contre les déserts médicaux et de pallier les difficultés de financer les structures lourdes que sont les EHPAD.
Nous avons visité à Sulniac, commune bretonne de 3470 habitants, un domicile partagé pour personnes âgées.
La mairie a donné, il y a dix ans, un terrain et signé une convention avec un bailleur social et le CCAS pour le réaliser.
Ce Village des Aînés est composé de maisons de plain-pied, adaptées, style T1 bis/T2 avec jardinet, à loyer très modéré. Il comprend également un lieu de vie commun pour partager les jeux de cartes, télévision, etc…, plus une autre salle où s’organisent diverses activités avec animateurs. Les résidents bénéficient de l’Aide au logement. Une extension est prévue avec création d’un poste de coordinateur.
Pour que ce village fonctionne au mieux, il a été implanté au centre de la commune, à proximité des services sociaux (aides à domicile, portage des repas), des professionnels de santé et des commerces. Cette structure n’est pas réservée aux seuls habitants de la commune.
À partir de cet exemple, nous proposons la mise en place en milieu rural de ce type d’aménagement. La création, le fonctionnement et l’accès peuvent, suivant les territoires, être mutualisés entre les différentes communes participantes. Suivant l’exemple décrit, là où les communes donnent un terrain, le bailleur social finance et construit.
Notre société entraîne de plus en plus une dispersion géographique des réseaux familiaux, des problèmes d’horaires de travail atypiques voire des emplois du temps inconnus suffisamment à l’avance. Ce projet permet également de soulager les proches.
Les conséquences positives de cette alternative :
- Des économies financières pour l’Etat et les collectivités territoriales
- La prévention du vieillissement par le lien social engendrant une économie pour les différents organismes de Sécurité Sociale et de retraite
- Des créations d’emplois de proximité pouvant s’ouvrir à du personnel qualifié
- Des formations à destination du personnel non ou peu qualifié et des demandeurs d’emploi
- L’accessibilité pour des personnes à revenus modérés voire faibles
- La création d’une dynamique économique et sociale au sein de la commune
- La dispense du recours à l’obligation familiale, soulageant ainsi les proches qui ne peuvent pas toujours assumer cette charge
- La dispense également du recours à certains niveaux de l’APA et la privation de tout ou partie de la succession.
Stéphanie LE SQUER, Secrétaire fédérale au Logement
Loick MERCIER, Ghislaine LE BELLER, Philippe CHEVALIER, membres du groupe de travail