Pour une Politique Alimentaire et Agricole Commune

La Politique Agricole Commune est essentielle à la cohésion de l'Union Européenne ! C’est d’une réforme en profondeur dont nous avons besoin.

La PAC mise en place dans les années 60 a permis d’atteindre certains des objectifs ambitieux qui lui ont été fixés. Il s'agissait d'assurer l’indépendance et la sécurité alimentaire de l’Europe à un prix abordable pour les consommateurs. Malheureusement, l'objectif de parité des revenus n'a pas été atteint. 

La PAC est devenue injuste et inefficace à partir des années 1990 en abandonnant la politique de prix garantis au profit des aides directes découplées à l’hectare, sources d’inégalités et incitant à l’agrandissement.

Pour les socialistes, qui se réunissent régulièrement au sein de la Commission Agriculture et Ruralité du parti sous la présidence de Germinal Peiro et Dominique Potier et travaillent en lien étroit avec Eric ANDRIEU, la nouvelle PAC en cours de discussion doit être au service des agriculteurs et des citoyens.

Il est indispensable de redonner du sens à la Politique Agricole Commune et notamment de mettre en œuvre une Politique Alimentaire et Agricole Commune : PAAC.

Nous voulons une PAAC plus sociale, plus juste, plus environnementale avec plus de paysans et d’actifs dans tous les territoires de l’Union Européenne.

Elle devra relever 3 défis :

  • La santé des consommateurs avec une alimentation sécurisée sur le plan nutritionnel et sanitaire

  • Le changement climatique et la gestion durable des ressources naturelles

  • L’équilibre territorial qui repose sur l’emploi durable.

Pour cela il est indispensable de :

→ Préserver le budget - au moins 50 milliards par an-

→ Favoriser une alimentation saine, sûre, et de qualité pour tous

→ Aider les agriculteurs et les actifs à vivre de leur métier

→ Contribuer à la prise en compte des attentes de la société : maintien de la biodiversité, défi climatique et bien-être animal

→ Réintroduire des instruments de régularisation des marchés

→ Affirmer une exception agricole et alimentaire pour les échanges internationaux.

Nous demandons que les choix français d’application 2014-2020 soient maintenus :

→ Paiement de base avec convergence des aides

→ Mise en œuvre du verdissement

→ Prime aux 52 premiers hectares

→ Soutien aux jeunes agriculteurs

→ Retour au couplage

→ Maintien des aides au développement rural

Les propositions formulées par la Commission en mai 2018 notamment sur le plafonnement des aides en réduisant les paiements directs à partir de 60 000€ et en les plafonnant pour les paiements supérieurs à 100 000€ par exploitation ou le renforcement des aides aux jeunes agriculteurs répondent à nos objectifs de justice et de renouvellement des générations.

Par contre, nous ne pouvons que déplorer l’absence d’outils de régulation ou le risque de renationalisation de la PAC. L’agenda ayant été repoussé faute d’accord entre les 27, après les élections, L’enjeu du résultat des élections du 26 mai prochain est majeur pour maintenir nos territoires vivants et assurer une transformation de notre modèle agricole.

 

Monique Le Clézio

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