Loïg Chesnais-Girard et la majorité régionale en font l’un des axes de développement majeur de la Bretagne1, et notre Parti a aussi ouvert sur la Ruche Socialiste un travail sur le « bien manger » depuis cet hiver. L’agriculture et l’alimentation des territoires sont des sujets qui deviennent de plus en plus incontournables.
Dans ce domaine, les territoires sont des pépinières à bonnes idées. Comme le Projet Alimentaire de Territoire (PAT) de Redon Agglomération soit 31 communes et 68 000 habitants. Il est porté par notre camarade Michel Pierre, maire de St-Jean de La Poterie.
Mettre tous les acteurs locaux dans la construction d’un projet commun.
Tout commence en 2015 quand Redon fait l’acquisition d’une ferme à Théhillac (56) pour y installer un espace test agricole.
L’objectif est de permettre aux producteurs de tester la viabilité d’une exploitation pour ensuite pouvoir s’installer sur le territoire et y vivre. Ils sont alors constamment accompagnés par la communauté de communes. En parallèle, l’agglomération favorise le « manger local » avec l’aide d’association dont elle a soutenu la création et elle met en place des politiques publiques en faveur du respect de la nature et de l’environnement (territoire zéro déchet, territoire à énergie positive). Cela a posé la base d’une politique de territoire.
En 2016, l’agglomération réunit autour d’elle une vingtaine d’acteurs du territoire, allant du producteur au consommateur, en passant par le transformateur. La démarche se veut collective et constructive pour que chacun s’implique à son niveau dans l’écriture d’un plan alimentaire de territoire (PAT). Vont s’en suivre trois réunions publiques en 2017 pour recueillir la volonté de chacun sur le projet au travers de questions comme « Comment se projette-t-on sur le Pays de Redon en 2030 ? », « Quelles sont les forces et les faiblesses agricoles et alimentaires sur le territoire ? ».
Les projets du PAT pour demain
Une gouvernance locale met ensuite un plan d’action pour 2018-2019 avec comme objectif le soutien à l’installation et à la reconversion des exploitations, favoriser l’alimentation locale et biologique dans les restaurations collectives du territoire ou encore créer un label qualité « Pays de Redon » ou créer un abattoir mobile à la charge de la collectivité.
Dans le concret les premières traductions sont déjà visibles : l'émergence d'associations citoyennes de mise en relation entre producteurs et consommateurs avec un lieu d’accueil ouvert bientôt au cœur de la ville-centre ou encore l’opération « Défi famille à alimentation positive » pour accompagner 50 foyers vers une meilleure alimentation plus locale. L’innovation vient des territoires, il ne faut pas en douter… À quand des PAT dans tous les territoires bretons ?
1 Article paru dans Le Télégramme, 4 septembre 2018 : « La région promeut le bien manger »