(...) Pour concrétiser mon propos, je rappellerai une nouvelle fois qu’en deux ans, le secteur de Guémené aura connu une succession de fermetures et de suppressions de services publics départementaux et d'État : fermeture de l'agence technique départementale du nord-ouest (10 emplois), suppression envisagée de 20 lits à l'EHPAD (12 emplois), fermeture de la trésorerie publique (2 emplois), suppression de la ligne de bus TIM Guémené-Lorient dans un moment où toutes les mesures incitent et contraignent désormais les populations rurales à s'orienter vers davantage de transport collectif (une double peine en quelque sorte), etc.
Il est urgent de repenser une réelle politique d’aménagement du territoire ainsi que l’accompagnement de leurs populations.
(...) Nous avons abordé ce sujet il y a quelques mois avec un débat « hors-sol » pour reprendre un terme utilisé en agriculture avec pour thème, je résume et je caricature…
« Le glyphosate est-il plus ou moins dangereux que les mycotoxines ?»
Mais le débat n’est pas là !
Aujourd’hui les agriculteurs sont nombreux à s’intéresser à la production bio, nous n’avons à juger de la pertinence de leur choix, mais nous avons la possibilité, en aidant des structures telle que le GAB, de permettre à tous ceux qui font ce choix de s’orienter vers la production biologique d’être accompagnés dans leur conversion par des techniciens spécialisés et expérimentés.
L’accompagnement par des professionnels est indispensable pour éviter les échecs
(...) Vous l’aviez dit vous-même dans l’édito du magazine départemental de la rentrée : « la politique en faveur des personnes handicapées est l’une de [nos] missions importantes ».
Alors, êtes-vous prêts à y répondre ?
(...) Du point de vue de notre institution, c’est l’occasion de présenter une volonté de changement, d’accompagner celui-ci et que les acteurs se l’approprient.
La démocratie nécessite des corps intermédiaires et une implication des citoyens. En ce moment, nous sommes confrontés à une fracture, une méfiance des citoyens envers nous, les politiques…sauf dans les territoires où les citoyens sont consultés et considérés, impliqués de manière réelle dans les projets. Cela nécessite une nouvelle approche pour les élus mais je crois que le temps de la verticalité est révolu.
- Enfin, pour parvenir à ce niveau d’implication de tous, il faut nécessairement de la transparence notamment dans la transmission des documents. Nous souhaitons des prospectives financières et la transmission de certains documents comme le bilan des observatoires, celui des collèges, de la protection de l’enfance
(...) Quels étaient les objectifs fixés par le département du Morbihan en matière de réduction du gaspillage alimentaire ? Quel est le bilan ? Quels sont les impacts concrets en termes de diminution du gaspillage alimentaire ?
Une politique ambitieuse pourrait, devrait être envisagée dans les autres structures dépendant du Département.
(...) Est-ce cette situation que nous voulons créer à Guémené ? Il n'est pas normal de profiter de la construction de ce nouvel hôpital pour tenter de restructurer son EHPAD à la baisse, entraînant encore des licenciements de personnel, entre 10 et 15 postes, et par voie de conséquence une dégradation de l'encadrement des résidents et de leur bien-être alors même qu'il est indispensable de les améliorer.
Il faut de toute urgence sortir de cette situation de blocage interminable. Aussi nous laisserons le soin aux spécialistes comptables des deux parties échanger leurs derniers chiffres puisque vous vous êtes engagés à organiser une nouvelle rencontre. Nous espérons qu'elle aboutira cette fois à un accord assurant un avenir pérenne et de qualité à ce nouvel établissement hospitalier de Guémené-sur-Scorff, à la fois pour les résidents et pour l’ensemble de son personnel actuel.
(...) Vous l’aurez compris, nous avons des marges de manœuvre, notre groupe propose plus d’investissements, et se donne 3 priorités : la jeunesse, la transition écologique et les solidarités.Pour un Morbihan innovant et plus solidaire.
(...) Il est important de bien analyser la situation de chaque association, toutes celles que je connais sont dans le rouge.Il faut les accompagner pour éviter la cessation d’activité. Ces structures réparties sur tout le territoire, sont indispensables au maintien dans leur habitation des personnes âgées.
C’est important pour les familles, d’autant plus qu’il n’y a plus d’ouverture de places dans les établissements spécialisés. Ce manque de places en EHPAD accentue les difficultés de ces associations qui doivent intervenir jusqu’à 5 fois par jour au domicile de personnes très dépendantes qui attendent une place en établissement. Des interventions courtes mais nombreuses et génératrices de déplacements couteux.
(...) L'insertion se positionne comme la lutte contre le chômage. L'objectif est évidemment que les allocataires du RSA sortent de ce dispositif parce qu'ils ont retrouvé du travail. Néanmoins il ne faut pas croire que nous devons viser uniquement l'insertion économique comme indique le document. Nous savons que celle-ci est possible lorsque les freins périphériques à l’accès à l’emploi sont solutionnés.
Vous mettez en avant les futurs résultats obtenus en termes de taux de retour à l’emploi, mais ces résultats mentionnés présentent un double risque :
- qu'adviendra-t-il du public qui n’obtiendra jamais un travail ? ou qui n’arrivera pas à intégrer ces dispositifs ?
- deuxième risque : les opérateurs sélectionneront à l'entrée du dispositif puisque leur financement sera conditionné aux résultats. Je prends un exemple sur l'axe qui concerne les chantiers d'insertion : 50 % de sorties vers l'emploi. Donc pour obtenir 50%, on va prendre 80% de personnes déjà proches de l’emploi. Je crains qu’on ne dévoie les dispositifs et qu'on renforce une insertion à 2 vitesses.
Je pense qu'il aurait été intéressant que nous ayons un débat sur nos attentes en tant qu’élus de ce que doit être l’insertion et le rôle du Département dans ce domaine.
Le changement n’est jamais négatif, il est nécessaire mais il faut le conduire et savoir le partager afin que tout le monde se l’approprient, à commencer par les acteurs sans qui rien ne se fait. Et ce dans l’optique qu’un grand nombre de Morbihannais trouvent leur place dans notre société.
(...) Nous avons donc une légitimité et une responsabilité non seulement de prévenir ces situations, de faire qu’elles cessent le plus vite mais aussi de prendre en charge ces femmes.
Je souhaite donc évidemment que le Conseil départemental participe à la réouverture d’un tel lieu relais dans des conditions optimales mais je ne m'arrêterai pas à la situation lorientaise.
Je propose que nous ayons une réflexion globale sur cette problématique. Ce qui manque sur notre territoire c'est une instance de type comité de pilotage qui regrouperait notre collectivité, l'État et les services régaliens, les associations, l'hôpital et toutes les collectivités locales qui le souhaitent. Son objectif : évaluer les dispositifs existants, coordonner, repérer les manques du territoire et évidemment élaborer des solutions concrètes et pérennes en partenariat avec l'ensemble des acteurs avec toujours en tête la notion de parcours de la femme victime de violence. Chacun prendra sa part de responsabilité.
Le Département doit, et il en a les moyens financiers et humains, d’impulser cette dynamique sur l'ensemble de notre territoire morbihannais. Notre volonté politique doit être forte dans ce domaine.