L’arrêté préfectoral annonçant la fermeture du collège Montaigne à Vannes a été publié. Au-delà du choc brutal subi par les enfants et leurs parents, par les enseignants et les personnels, c’est la méthode qu’il convient aussi de dénoncer et combattre.
Le Conseil départemental présidé par François Goulard est à l’origine de cette demande de fermeture pour laquelle le conseil municipal de Vannes, la ville concernée, n’a même pas été consulté. Depuis plusieurs semaines, le maire David Robo s’est par ailleurs réfugié dans un mutisme suspect, cautionnant de fait le démantèlement d’un équipement public au cœur d’une continuité éducative (écoles, lycées, enseignement supérieur) mise au service de la réussite des jeunes.
Sinistre complicité entre l’ancien maire et son successeur qui révèle un mépris de la démocratie alors que dans la période troublée que traverse notre pays, l’éducation, la laïcité, l’égalité des chances devraient être autant de priorités pour le Maire d’une ville-préfecture où de nombreuses populations sont en souffrance. Rappelons que le collège Montaigne, tête du Réseau d’Éducation Prioritaire qui associe trois écoles vannetaises, est situé dans le quartier de Kercado, classé prioritaire au titre de la politique de la ville.
L’Alternance, le groupe d’opposition municipale à Vannes, a décidé de saisir le tribunal administratif pour demander l’annulation de l’arrêté préfectoral en attaquant la délibération du conseil départemental qui ne respecterait pas la procédure prévue par le code de l’éducation et empêche le conseil municipal de s’exprimer et de prendre position sur un sujet aussi lourd.
Notre soutien leur est entièrement acquis car, face au chômage de masse qui frappe notre pays et sa jeunesse en particulier, l’enseignement et la formation sont deux clés essentielles pour sortir de cette impasse. La fermeture d’un collège est le pire signe qu’on puisse adresser aux jeunes et à leur famille.
