Tribune de Loïg Chesnais-Girard, président de la région Bretagne, Ouest France - 31 août 2018.
L’agriculture et l’agroalimentaire ont une place importante en Bretagne. Mais qu’en sera-t-il demain, dans ce contexte de libéralisation des marchés, ponctué de crises économiques, sanitaires et climatiques ? Il faut anticiper, être à l’avant-garde de cette nouvelle ère alimentaire, devenir la région du bien manger avec, comme clé du succès, une approche économique, sociale et écologique.
Quelle place, demain, pour l’agriculture et l’agroalimentaire en Bretagne dans ce contexte de libéralisation des marchés, ponctué de crises économiques, sanitaires et climatiques ? Les attentes des consommateurs évoluent. Ils demandent qualité, traçabilité, santé, proximité, authenticité, écologie, moindre prix… Ces attentes sont parfois contradictoires mais, à la fin, c’est bien à eux qu’il faut répondre.
Dans le même temps, la révolution numérique bouleverse tous les secteurs. Notamment la distribution qui focalise le débat légitime sur la répartition de la valeur. Mais quid de l’arrivée des géants du numérique sur la vente de produits alimentaires. Qui pour parler demain avec Amazon ou Alibaba ?
Et cela s’ajoute à l’urgence climatique et environnementale qui fait partie de l’équation, dans un contexte d’incertitude autour de l’avenir de la Pac qui, si on le veut, peut être une puissante ambition commune.
Des atouts pour devenir la région du bien manger
Face à cette nouvelle donne, la Bretagne a de sérieux atouts à faire valoir : compétences reconnues de ses agriculteurs, excellence en traçabilité et en sécurité sanitaire, forte capacité d’innovation, bon système de formation, dialogue social de qualité, tissu d’entreprises solide. Les résultats obtenus sur la qualité des eaux sont le fruit de l’évolution des pratiques culturales, encouragent la pluralité des productions et la diversité des modèles. On peut aussi compter sur l’expérience remarquable et enviée qu’est Produit en Bretagne.
Mais réagir ne suffit plus. Il faut anticiper, être à l’avant-garde de cette nouvelle ère alimentaire, devenir la région du bien manger avec, comme clé du succès, une approche économique, sociale et écologique.
Cela se traduit, pour le consommateur, par la multiplication de petits actes citoyens par l’achat. Ce n’est pas simple, ni même toujours possible pour des raisons d’informations ou de budget familial. Mais souvenons-nous que notre alimentation n’a pas uniquement vocation à répondre à nos besoins fondamentaux. Notre alimentation, c’est aussi et surtout une culture, des paysages, du plaisir, des hommes et des femmes. Et, ce qui est réalisable par de micro-actions individuelles doit être amplifié par une politique d’achat volontariste de la part des collectivités.
Jouer collectif et donner du sens
Cela veut dire qu’agriculteurs et transformateurs doivent poursuivre leurs efforts, ensemble, pour répondre à ces attentes environnementales et sociétales, souvent lourdes, mais au cœur des modèles de demain.
Cela veut dire, enfin, que la Région Bretagne doit accélérer l’accompagnement des mutations. Nous devons jouer un rôle moteur dans les débats sur la future Pac, poursuivre nos actions de formation et l’accompagnement des jeunes agriculteurs, des changements de pratiques, des innovations et des investissements d’avenir chez les agriculteurs comme chez les industriels.
Oui, la Bretagne est fière et ambitieuse pour ses filières alimentaires. Nous avons la chance de pouvoir valoriser une triple identité, forte, singulière : bretonne, française et européenne. Utilisons-la pour nous différencier. C’est le pack breton de l’alimentaire qui gagnera.
Convaincue que l’avenir de la Bretagne passe par l’alimentaire, la Région Bretagne sera avec celles et ceux qui oseront la transition écologique, la prise de risques et le jeu collectif. Mon ambition pour la Bretagne est qu’elle devienne la région leader européen du « bien manger ».
[A regarder 🎥]
🚜🐄🍅 Lors du @SPACERennes qui s'est déroulé du 11 au 14 septembre, le Président @LoigCG a rappelé au cours d'une table-ronde, sa volonté d'accompagner les mutations et de faire de la #Bretagne la région leader du "bien-manger".#Agriculture #Bienmanger #Bretagne pic.twitter.com/7yZSF7D4iU— Groupe Social-Démocrate de la Région Bretagne (@Elus_SocDem_BZH) September 19, 2018
La #Bretagne doit être leader du "bien manger". Ma vision de l'#agriculture, de l'#agroalimentaire et de l'#alimentation https://t.co/TrnELA8nGL
— Loïg Chesnais-Girard (@LoigCG) August 31, 2018
Coup de chapeau à @LoigCG Président de la région #Bretagne pour sa tribune dans @OuestFrance J'aimerais tant que les #paysdelaloire mènent la même analyse et proposent le même chemin. @pspaysdelaloire https://t.co/iS9BuEx7SM
— Christophe Clergeau (@clergeau) August 31, 2018
[Revue de presse] #BreizhAlim : Du poisson #breton dans les selfs #bretons 🐟🍴#alimentation #commandepublique https://t.co/UFLWQEy0iy | via @LeTelegramme
— Service presse Région Bretagne (@bretagne_presse) January 11, 2018
Qualité des produits, moins d’intermédiaires... #BreizhAlim, voté cette année par les élus de @regionbretagne, c’est concret et mis en application dans nos lycées. Comme ici à St-Brieuc. C’était un engagement de campagne en 2015. La preuve par les faits. #AmbitionBienManger pic.twitter.com/2zxceCeOSs
— Gaël Le Saout (@lesaout_gael) September 1, 2018