Habitat et logement : un challenge quantitatif et qualitatif

Par Nicolas Le Quintrec.

A quelques mois des échéances nationales et municipales, la conférence publique sur l’habitat et le logement a réuni près de cent participants.

Nicolas Le Quintrec en compagnie des élus socialistes intervenant sur la deuxième table ronde : André Gall, Norbert Metairie et Paul Paboeuf.
Nicolas Le Quintrec en compagnie des élus socialistes intervenant sur la deuxième table ronde : André Gall, Norbert Metairie et Paul Paboeuf.

Autour de Nicolas Le Quintrec, secrétaire de section de Vannes, les intervenants ont dressé un état des lieux. Avec plus de trois millions de mal-logés et un déficit cumulé de 800 000 logements, le pays connaît une vraie crise du logement et plus généralement une crise du vivre ensemble. Face à la dérégulation du marché privé sous l’effet de la mesure « de Robien », une production inadaptée, construite au mauvais endroit, c’est la cohésion sociale et spatiale des territoires qui s’en trouve désorganisé.

Le Morbihan est directement concerné d’autant plus que l’évolution démographique prévoit une croissance supérieure de 12 % d’ici 2020. L’enjeu des politiques publiques à venir est bien de défendre l’idée d’une ville rassemblée, une ville qui intègre dans un projet urbain les exigences du développement durable.

Lors des débats, diverses propositions ont été avancées autour de quatre axes centraux :

 

  • Un logement pour tous, en orientant la production en rapport aux vrais besoins sociaux, en développant un système de sécurité locative en direction des bailleurs et des locataires et accédants, en introduisant des critères sociaux et environnementaux dans les dispositifs de financement du logement privé (…)

 

  • Un habitat de qualité, c’est-à-dire penser l’environnement du logement en veillant à la mixité, à l’existence de services et équipements de proximité (…)

 

  • Une solvabilisation garantie pour tous au moment où pour plus de 8 millions de français le budget logement pèse plus de 35 % des revenus du ménage. Il devient urgent de revaloriser les aides et d’engager à l’instar de l’action de la région en faveur des normes HQE un grand programme pluriannuel de réhabilitation avec pour objectif de concevoir un habitat économe en énergie (…)
  • Une gouvernance locale offensive en matière de maîtrise foncière. Tous les participants ont dénoncé la posture de la droite vannetaise et, en particulier, du Président de l’agglomération qui refuse d’adhérer à l’EPFR laissant ainsi le marché imposer sa loi.

Arradon

Arradon, Questembert et Lorient, trois volontés politiques qui refusent le fatalisme et démontrent ainsi le bien fondé du rôle des élus. Bien entendu, le désengagement de l’Etat ne facilite pas l’action. Et, pourtant, l’enjeu d’une politique sociale de l’habitat et du logement est au centre de l’action publique. D’où, par exemple, l’importance de se doter de moyens pour suivre et observer l’application des objectifs du PLH au plan local (…)

Le défi d’un logement pour tous, adapté aux besoins de chacun, en veillant à un juste équilibre entre les territoires, exige de notre part de dépasser le clivage public-privé. Pour cela, il importe de développer une mécanique contractuelle pour optimiser un locatif social public et privé. Cette cause réclame l’implication de tous les acteurs.

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